Absence de rêves ou simple impression ?
Absence de rêves ou simple impression ?

Absence de rêves ou simple impression ?

Catégories : Mieux dormir
Je ne rêve plus… Ce constat laisse un goût étrange au petit matin. À l’heure du réveil, il arrive que les souvenirs de vos songes nocturnes se soient envolés. Pourtant, votre cerveau travaille pendant le sommeil. Rêves ou cauchemars peuvent-ils disparaître de nos nuits ? Est-il vraiment possible de ne plus rêver en dormant ? Explications.

Pourquoi avez-vous l'impression de ne pas rêver ?

Votre cerveau est trompeur. Malgré les apparences, il s’applique notamment à nettoyer et à trier les informations collectées dans votre mémoire.

Les souvenirs de vos rêves s’évaporent

Les chercheurs de l’INSERM sont formels : tout le monde rêve. Mais alors, d’où vient cette impression de ne pas rêver la nuit ? Le problème vient plutôt du fait que l’on ne s’en souvienne plus. De nombreuses études ont prouvé qu’en cas de réveil au cours de la nuit, nous sommes capables de restituer plusieurs de nos rêves à l’oral ou à l’écrit. Seule une infime partie de la population ne parvient pas à raconter ses songes.

De nombreuses informations à trier et stocker

Cette fois-ci, ce sont des chercheurs américains et japonais1 qui ont fait le lien entre les neurones HMC chargés de réaliser du tri dans le cerveau et le stockage des rêves. Ces neurones situés dans l'hypothalamus hiérarchisent les informations à stocker dans la mémoire. Lorsque les rêves ne présentent pas d’intérêt, car trop banals, ces neurones évitent de surcharger le siège de la mémoire. C’est la raison pour laquelle vos rêves futiles ont plus de mal à rester gravés dans votre conscience.

Femme qui rêve

Est-ce grave de ne pas rêver ?

Le sommeil sans rêves se produit dans des cas extrêmes.

L’incidence d’accidents ou de traumatismes

L’absence de rêves peut survenir, par exemple, à la suite d’un accident vasculaire cérébral (AVC). Les lésions dans l’aire occipitale du cerveau constituent des facteurs de perturbation des rêves. Il en est de même à la suite d’un accident ou d’un traumatisme. Le cerveau peut même refouler l’événement traumatique, en signe de protection.

Le rôle de la mémoire dans les nuits sans rêves

Le phénomène d’absence d’activité onirique a longtemps été associé à un problème de mémoire. Or, Isabelle Arnulf, chercheuse de l’INSERM, a étudié des comportements de patients atteints de la maladie de Parkinson ne souffrant d’aucun trouble de la mémoire. Elle a ainsi mis en évidence que la mémoire n’intervient pas dans le processus des rêves puisque ces individus miment leurs rêves pendant leur sommeil. Ce comportement reste identique à celui de personnes lambda se plaignant d’amnésie au réveil.

A lire aussi : Comment la lune influe-t-elle sur la qualité de notre sommeil?

Est-ce normal de ne pas se souvenir de ses rêves ?

Le défaut de souvenirs nocturnes dépend des cycles et de la qualité du sommeil.

Des cycles de sommeil qui influent sur l’oubli des rêves

Pour se souvenir de ses rêves, tout dépend des cycles du sommeil. Le Docteur Pierre Geoffroy, médecin du sommeil à l’APHP, précise que les différentes phases de sommeil jouent dans le souvenir d’un rêve. Il relève notamment que les songes basiques se produisent pendant le sommeil lent et profond. Ce type de rêves laisse peu de traces dans les souvenirs du dormeur.

En revanche, les rêves complexes ou les cauchemars surviennent plus en phase de sommeil paradoxal, avant le réveil. Cette période est propice à la restitution des rêves.

Des interruptions de sommeil qui aident à se remémorer des rêves

On se souvient plus facilement de nos rêves lorsque nous sommes réveillés lors d’une phase de songes. L’INSERM, par l’intermédiaire des travaux de Perrine Ruby2, a relevé une activité plus importante du cerveau chez les individus rêvant souvent. Les grands rêveurs constatent alors davantage d’interruptions de sommeil la nuit. Ils se souviennent ainsi de plus d'événements survenus dans leurs rêves. A contrario, les petits rêveurs sont ceux qui dorment plus profondément, avec très peu de phases d’éveil durant la nuit.

Comment faire pour se rappeler de ses rêves ?

Il existe plusieurs méthodes pour reprendre le contrôle de ses rêves, bien au creux de son oreiller ferme préféré.

Se mettre en condition de rêver

Vous avez plongé sous votre couette chaude en duvet en hiver ou sous votre couette ultra légère en été. Les voyants sont au vert pour entamer une bonne nuit de sommeil. Mais avant de plonger dans les bras de Morphée, réservez un moment pour vous autoriser à rêver et à vous en souvenir. L’autosuggestion focalise inconsciemment votre attention vers la faculté de rêver, ce qui vous met dans des conditions favorables.

S’obliger à se réveiller pendant la nuit

Vous avez un sommeil de plomb, ce qui vous empêche de vous remémorer vos rêves nocturnes ? Prévoyez des réveils à plusieurs heures de la nuit, notamment vers 3 ou 4 heures du matin. Il s’agit de la phase de sommeil paradoxal, plus propice aux accès de rêverie. Ce réveil vous permettra de vous rappeler les rêves que vous venez de réaliser.

Se réveiller en douceur le matin

Un geste qui favorise le souvenir des rêves de la nuit, c’est le réveil en douceur. Laissez votre esprit fouiller dans les souvenirs de la nuit avant de poser un pied par terre. Appréciez la transition entre l’état d’endormissement sous votre couette en duvet et plumes naturelles et la remise en route. Vos activités oniriques reviendront doucement dans votre esprit.

Se réveiller en douceur

Tenir un journal de bord de ses rêves

Pendant le moment de réveil au petit matin, prenez l’habitude de noter quotidiennement vos rêves lucides. Vous disciplinez ainsi votre cerveau à se remémorer des songes ou des histoires qui ont peuplé vos nuits. Vous êtes somnambule ? Votre conjoint peut vous aider à retracer vos déplacements noctambules, vous pourriez être surpris !

Se laisser aller à la rêverie en journée

Dernier point pour se réapproprier ses rêves, éduquez votre esprit à la rêverie, même en journée. Accordez-vous ainsi des pauses pendant lesquelles vous laissez votre imaginaire s’évader. Le lâcher-prise régulier contribue à l’amélioration de la rêverie nocturne.

L’adage “si je ne rêve plus, je meurs” apparaît donc inexact. Ce n’est pas vraiment le manque de rêves qui est dangereux, mais plutôt l’absence de sommeil. Maintenant que vous connaissez les clés qui vous aident à stimuler la mémoire des rêves, vous pouvez vous glisser dans un couchage douillet. Avec une couette en 220 x 240 cm qui recouvre parfaitement votre lit aux dimensions standards, une atmosphère favorisant une nuit paisible, vous n’avez pas d’excuses pour ne plus rêver. Il est temps de faire de beaux rêves !

1Étude Izawa et Coll

2Recherche Perrine Ruby - Inserm

Partager ce contenu