La polysomnographie : définition et déroulement
La polysomnographie : définition et déroulement

La polysomnographie : définition et déroulement

Catégories : Mieux dormir
Quand on est sujet à des troubles récurrents de sommeil, il est parfois indispensable d’entreprendre une polysomnographie. Derrière cette appellation se cache une batterie de tests capables de déceler vos problèmes d’endormissement ou de sommeil. Ces examens peuvent ainsi poser un nom sur des pathologies reconnues et vous aider à adopter un traitement approprié. Que faut-il connaître sur la polysomnographie ? Voici notre dossier complet.

La polysomnographie, définition

On appelle polysomnographie un examen complet permettant un enregistrement du sommeil et d’indicateurs physiologiques. Entre autres, ces tests analysent :

  • le rythme respiratoire ;
  • le rythme cardiaque ;
  • l’activité cérébrale ;
  • les mouvements oculaires ;
  • l’activité musculaire.

Avec ces analyses, la médecine du sommeil cherche à diagnostiquer les causes des insomnies constatées sous nos couettes en duvet pour l'hiver. En réalité, ces réveils nocturnes peuvent révéler des pathologies cardiovasculaires ou respiratoires plus ou moins graves. C’est le cas des apnées du sommeil, des jambes sans repos ou de la narcolepsie. Les examens de polysomnographie identifient également le somnambulisme ou les troubles de la vigilance diurne.

La polysomnographie expliquée aux enfants

Voilà un examen qui peut impressionner votre enfant. Vous allez alors devoir lui expliquer ce qu’est la polysomnographie en mettant en avant que cette étude de sommeil va l’aider à mieux dormir. Pour le rassurer, expliquez-lui au préalable comment va se dérouler la nuit de sommeil hors de la maison. Plus particulièrement, dans quel environnement les tests vont se réaliser, les personnes qui vont s’occuper de lui et les objets qu’il pourra conserver avec lui. Entre son doudou favori et son plus beau pyjama, faites en sorte de transformer ce moment stressant en une expérience extraordinaire pour votre super héros. Voici une brochure très bien faite et réalisée par le Réseau Morphée qui pourra vous aider pour expliquer cet examen à votre enfant.

Vous pouvez le rassurer en lui parlant des accessoires posés sur son corps ainsi que des machines d’enregistrement près de lui pendant la nuit. Pensez à lui parler des repères qui rythmeront sa soirée tels que les repas, la télé ou l’heure du coucher. Bien entendu, votre présence durant cet examen nocturne apaisera ses angoisses.

La polysomnographie expliquée aux enfants

© Réseau Morphée

Quels examens comprend la polysomnographie ?

Les examens de polysomnographie sont multiples, que ce soit pour le sommeil de nuit ou les problèmes de vigilance diurne.

Les examens nocturnes

Si vous éprouvez des difficultés pour bien dormir la nuit, votre médecin du sommeil peut vous prescrire des analyses de polysomnographie. Attendez-vous à plusieurs types de mesures.

  • Une capnométrie nocturne mesure le taux de dioxyde de carbone à l’expiration.
  • Une oxymétrie nocturne détermine le taux d’oxygène dans le sang, indice marquant de l’apnée du sommeil lorsqu’il est insuffisant.
  • Une actimétrie sert à évaluer le rythme veille/sommeil. Ce paramètre se mesure pendant plusieurs semaines.
  • Une polygraphie ventilatoire évalue la qualité respiratoire ainsi que le taux d’oxygène dans le sang.

Les patients peuvent également tenir un agenda du sommeil permettant de recenser toutes les informations intéressantes pour la compréhension de l’insomnie chronique. Ce journal permet notamment de noter les heures de coucher et de lever, ainsi que les périodes de réveil nocturne ou les temps de sommeil paradoxal. C’est ce même type d’exercice que vous effectuez lors d'une cure thermale dédiée au traitement des insomnies.

A lire aussi : Gérez vos insomnies et problèmes de sommeil grâce à une cure thermale

Les tests de sommeil diurne

En parallèle, les tests de polysomnographie peuvent vous aider à mettre en exergue des troubles de somnolence en journée. Ces diagnostics comprennent 2 examens classiques :

    • Un test itératif de latence d’endormissement (TILE) permettant de mesurer les problèmes de somnolence en journée. Ce test se réalise en position couchée.
    • Un test de maintien de l’éveil (TME) qui reprend les mêmes exercices que le TILE, mais pour évaluer la résistance au sommeil. Ici, le patient doit rester assis pendant la durée de l’examen.

Comment se déroule l'examen ?

Une ordonnance rédigée par votre médecin vous permet de prendre rendez-vous afin de subir ces batteries d’examen. La polysomnographie se réalise généralement dans un centre hospitalier, en clinique ou dans un laboratoire du sommeil. Vous serez sous surveillance durant un cycle nocturne complet. Les patients atteints de troubles de la vigilance doivent rester également durant la journée. Le suivi et la surveillance sont assurés par une équipe médicale enregistrant votre comportement pendant le sommeil. Ils notent les indicateurs portant sur la qualité, tout comme la quantité ou même l’organisation du sommeil. Des capteurs et des électrodes posés sur votre corps enregistrent vos données physiologiques au cours de la nuit. Sachez que le dormeur est filmé pendant le sommeil afin de mettre en corrélation les données enregistrées avec ses gestes. Enfin, le médecin spécialiste du sommeil diagnostique la pathologie et vous prescrit le protocole de soins indiqué dans votre situation.

Pourquoi de plus en plus de Français font cet examen

Les Français dorment mal ! La preuve ? Notre pays se place en tête du nombre de consommateurs de produits hypnotiques et de tranquillisants tels que les somnifères. Selon l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance1, 41 % des Français déclarent souffrir d’un trouble du sommeil en temps normal. Ce taux s’est envolé à 64 % lors du deuxième confinement pour les personnes touchées par le virus.

Quant à l’insomnie chronique, elle concerne 20 % à 30 % de la population en France2. Il existe également des formes d’insomnies sévères qui touchent 10 % des personnes en France. La somnolence diurne sous sa forme excessive frappe 5 à 10 % des patients. On comprend aisément que nos concitoyens aient besoin d’examen de polysomnographie afin de déceler les pathologies liées au manque ou à l’excès de sommeil.

L'auto-polysomnographie : est-ce possible de réaliser ces examens soi-même ?

Vous préférez réaliser un diagnostic depuis votre domicile ? Une auto-polysomnographie est possible dans certains cas grâce à des systèmes portatifs. Par exemple, en cas de suspicion d’apnée ou d’hypopnées du sommeil, vous pouvez effectuer vos tests depuis votre chambre à coucher. Le spécialiste du sommeil vous prête un appareillage pour mesurer vos pauses respiratoires en dormant. Ce test ambulatoire reste des plus réalistes puisque vous dormez dans votre propre lit, bien calé sous votre couette naturelle tempérée.

Autrement, pour les personnes rencontrant des symptômes légers, il est possible d’utiliser un tracker de sommeil au poignet surveillant les battements cardiaques. Vous pouvez également réaliser un scan respiratoire et même un électrocardiogramme de quelques secondes. Des montres connectées telles que la Scan Watch de Withings livrent quelques résultats de polysomnographie à domicile. Toutefois, un avis médical reste toujours recommandé en cas de sommeil de mauvaise qualité.

Grâce aux diagnostics des différents appareils de mesure de polysomnographie, vous avez les moyens de récupérer un sommeil de bébé dans votre lit douillet. Avec ces nouveaux rythmes de sommeil, votre nouveau défi sera de trouver quelle est la meilleure couette pour passer une nuit complète ! Tout un programme !

1Enquête Sommeil 2020 INSV

2Étude Réseau Morphée

Partager ce contenu